François Hollande et les marchés financiers

François Hollande et les marchés financiers

On nous avait annoncé le pire. Si François Hollande gagnait – disaient les observateurs malveillants – la sanction des marchés serait terrible. Les traders surveillaient frénétiquement le dépouillement des voix, le doigt sur le clic gauche, prêt à se défaire en masse des titres de dettes souveraines françaises, rendant impossible à la Nation d’emprunter. Les épargnants se rueraient aux distributeurs pour retirer leurs économies.  Le pays irait dans le mur. Cela fait  un mois que François Hollande a été élu et qu’en est-il ? Tout le monde est encore vivant. Pas de files d’attente devant les guichets des banques. Et les taux auxquels l’État emprunte ont … baissé. Le graphique suivant montre l’évolution des taux d’emprunts auxquels se vendent les obligations d’Etat de long-terme. Taux d’intérêt sur les obligations d’État de maturité 10 ans Source : Bloomberg (voir le graphique en ligne) Que voit-on ? Une assagie considérable depuis le 6 mai. Comme le précise cet article du Monde, la France n’a jamais emprunté à aussi bon marché que depuis l’élection de François Hollande. Le président a eu beau annoncer la création de 1000 postes dans l’éducation nationale pour septembre, la revalorisation de l’allocation de rentrée scolaire pour les nombreuses familles en difficulté et même le retour partiel à la retraite à 60 ans, rien n’y fait. Les marchés sont restés d’une placidité étonnante. Comment l’expliquer ? Il paraissait évident que les banquiers seraient affolés par l’arrivée au pouvoir d’un bolchévique prêt à faire exploser les comptes de la nation.

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