Etat des lieux:

La balance commerciale de la France est désormais structurellement déficitaire. Notre déficit commercial en 2011 s’élèvera à plus de 75 milliards d’euros après avoir été de 52 milliards en 2010.

Analyse :

L’une des causes du déficit extérieur réside dans la faiblesse de la présence des petites et moyennes entreprises (PME) françaises à l’export.

Quelque soit les programmes d’accompagnement que nous mettrons en place pour nos PME/PMI à l’export, ceux ci seront vains tant que nos PME/PMI ne se seront pas, en amont, structurées pour s’attaquer aux marchés extérieurs.

Les accompagnements réalisés jusqu’à maintenant dans le cadre des différentes politiques mises en place s’avèrent décevants, les entreprises accompagnées à le découverte des marchés extérieurs n’ayant ensuite pas les moyens de concrétiser des marchés.

On constate sur le terrain, que les PME/PMI qui ont réussi n’ont pratiquement jamais eu besoin d’avoir recours sous quelque forme que ce soit à l’aide des services de l’Etat. Elles disposaient des moyens humains, techniques et financiers nécessaires à leur implantation à l’étranger.

Propositions :

  • Un préalable

Il convient avant toute chose de s’attaquer en France à cette faiblesse et de mettre en place une véritable politique de formation à l’export pour nos PME/PMI.

Les structures actuelles, centrées autour d’Ubi France doivent, en s’appuyant sur les Chambres de Commerce et d’Industries la CGPME,  repérer les PME/PMI susceptibles de s’attaquer à l’export, et en premier lieu, les aider à faire un diagnostic interne, mettant en évidence forces et faiblesses. Un projet export pourra alors être mis en place, et les moyens nécessaires, formation, financements mobilisés via les organismes existants dont les missions seront adaptées à la taille des PME/PMI.

 

  • Des Services Economiques d’Ambassade au service de tous.

Une mission d’analyse et d’information.

Outre leurs missions régaliennes, les Services Economiques des ambassades,  doivent fournir des analyses pays, présentant les opportunités pour nos grands groupes, et nos PME/PMI, mais également des difficultés du pays, ces fiches pays doivent être mises gratuitement à la disposition des entreprises.

Une mission de veille et de réaction

Les Services Economiques seront particulièrement attentifs à l’évolution des règlementations et signaleront sans délais toute entrave, telles que les barrières non tarifaires,  à l’importation de nos produits.  Une politique plus ‘’agressive’’ sera mise en place vis à vis des pays qui ne jouent pas le jeu et des mesures de rétorsions seront prises systématiquement. ‘’Oui à une économie ouverte, non à une économie offerte (F.Hollande)

 

  • Ubi France. CCI, CCIFE, CCEF 

Un rééquilibrage des taches pour une plus grande efficacité.

La répartition des tâches entre Ubi-France et les Chambres de Commerce doit faire l’objet de plus de concertation pour éviter une inutile concurrence. (sans toutefois se faire d’illusion sur la réelle capacité d’appui du réseau des CCIFE, très hétérogène et dont seulement une vingtaine de CCIFE, de part le monde sont capable d’apporter une aide véritable aux entreprises)

Concentration des moyens de l’Etat sur les pays « difficiles »

Ubi France, qui bénéficie de l’aide de l’Etat,  doit concentrer ses efforts sur les pays émergents offrants des possibilités à nos entreprises, où la présence française est encore trop faible pour qu’y soit implanté une Chambre de Commerce.

 

  • AFD, Proparco, OSEO, COFACE…

Des aides adaptées aux PME/PMI

Les missions des ‘’agences’’ AFD, Proparco,OSEO, Coface seront redéfinies pour tenir compte de la taille des projets de nos PME/PMI et leur apporter l’aide financière nécessaire à leur implantation et leur développement.

Tenir compte des entreprises de droit local et entrepreneurs individuels français

Une attention toute particulière sera apportée aux entreprises de droit local, dirigées par des français, contribuant au développement de notre Commerce Extérieur pour leur permettre d’avoir accès, après validation par les Services Economiques de l’Ambassade, aux aides et financements mis en place pour le développement de notre Commerce Extérieur.

 

  • Protection des investissements

Rendre l’utilisation des conventions bilatérales de protection des investissements étrangers accessibles aux PME/PMI

Le nombre de conventions bilatérales de protection des investissements étrangers sera augmenté et les modalités de mise en œuvre en seront simplifiées pour être accessibles aux PME/PMI et entrepreneurs individuels.

 

  • Retraite. Accès au systéme général français.

Interruption de carrière

Nous porterons une attention particulière aux personnes qui sont contraintes de quitter leur emploi pour suivre leur conjoint muté à l’étranger. Il s’agit souvent de femmes. Nous leur permettrons de cotiser volontairement aux régimes de retraite de base et complémentaires du pays d’origine ou du pays d’accueil en attendant qu’elles retrouvent un emploi.

Primo-contractants expatriès.

Nous permettrons aux français-expatriés n’ayant jamais cotisé en France au système général, de cotiser volontairement aux régimes de retraite de base et complémentaires français.

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