Parce qu’aucun élève ne doit être exclu du réseau pour raisons financières.

 

Constat :

Notre pays dispose à l’étranger d’un réseau d’enseignement unique au monde, qui permet la continuité? du service public d’éducation au profit des Français à l’étranger et le rayonnement de la culture française. Cet outil a été considérablement détérioré par 10 ans de politique inefficaces, couteuses et injustes

 

Analyse :

La prise en charge des frais de scolarité (PEC), promesse de campagne du candidat Sarkozy, a été mise en place en 2007. Octroyée sans condition de ressources et réservées aux seules classes de lycée, la PEC n’a fait qu’accentuer les inégalités, exclure les familles des classes moyennes et déstabiliser la qualité, l’universalité et la pérennité du réseau. Elle introduit une double inégalité :

Entre les élèves de lycée et ceux des autres niveaux et entre les élèves français et les élèves étrangers qui sont évincés s’ils sont issus de familles francophiles ne répondant pas aux critères financiers prévalant à l’accueil de ces élèves. Cela va à l’encontre de la stratégie d’influence au cœur de la mission du réseau et à son rôle de coopération éducative.

En outre, la PEC crée un effet d’aubaine : de nombreuses entreprises se sont désengagées de la prise en charge de la scolarité des enfants de leurs employés.

La prise en charge aboutit ainsi sur une baisse de ressources pour le réseau d’éducation des français de l’étranger. Ce qui est gagné par les ménages expatriés au lycée est perdu en qualité du service d’éducation, et en augmentation de frais de scolarité à l’école primaire et au collège.

 

Propositions :

  • Plutôt que la PEC, un système de bourses pour les élèves de tous les niveaux, de la maternelle à la terminale.

Les sommes déversées dans ce dispositif très coûteux seraient bien mieux employées à la mise en place d’un système de bourse élargi par rapport à ce qui existe à l’heure actuelle.

Cette reforme permettra ainsi à chaque famille de disposer d’une bourse correspondant à ses revenus, rendant l’enseignement gratuit pour certains et à moindre coût pour d’autres.

Un tel système se fonderait sur des critères sociaux qui prennent en compte la diversité des situations de la population expatriée, que cela soit par rapport aux spécificités géographiques, familiales ou professionnelles.

La « grille » de revenus pour l’attribution de ces bourses devra être définie localement, pour prendre en compte cette grande variété de situation : coût de la vie plus élevé ici plutôt qu’ailleurs, montants variables des frais de scolarité, etc. Les parents d’élèves et les représentants élus des français de l’étranger – au plus près de ces réalités locales – devront être associés à la définition de ces critères sociaux.

 

  • Mettre un terme au sous-financement de l’AEFE

L’Etat s’est progressivement désengagé du financement des établissements français à l’étranger. Cela a eu pour effet direct une hausse des frais de scolarité, ainsi qu’une dégradation de la qualité de l’environnement pédagogique à l’école.

Nous mettrons un terme au sous-financement de l’AEFE. La part de l’État dans le financement des établissements, en baisse chaque année, sera maintenue à son niveau actuel et un plan quinquennal permettra d’établir les besoins en financement de chaque établissement pour assurer leur pérennité, leur qualité? et leur sécurité.

 

  • Promouvoir le bilinguisme

Nos enfants ont la chance d’avoir accès à la langue de leur pays d’accueil. Cette formidable opportunité est restée inexploitée. Dommage, car un article de recherche récent montre que les enfants bilingues sont plus intelligents que les autres !

Pour favoriser la mise en place de classe bilingue, une coopération éducative avec les systèmes d’enseignement des pays d’accueil : un enseignant français pourra enseigner au sein des établissements locaux. Ainsi, là où existe un système national d’enseignement public d’un niveau comparable à l’enseignement français, une scolarisation dans les établissements locaux pourra être envisagée et complétée par un enseignement de la langue et de la culture françaises, dispensé par des enseignants français. Nous encouragerons également le développement du programme Français langue maternelle (FLAM). Créé en 2001, ce dispositif permet à des enfants français scolarisés dans un établissement du pays de résidence de pratiquer la langue française.

Il va de soi que ces classes bilingues seront crée en complément, et non au détriment, des établissements français à l’étranger. Les établissements français  garderont en effet leur vocation première de tête de pont du réseau d’enseignement.

 

 

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