Alors que ressurgissent les clichés sur les Français expatriés évadés fiscaux et nantis oisifs à l’ombre des cocotiers, gardons nous de nous laisser enfermer dans ces poncifs réducteurs et allons rapidement au-delà de Johnny Halliday et des cocotiers… En premier lieu, je crois qu’il ne faut surtout pas chercher à évacuer ce débat. Faute d’être porteur en période pré-électorale, il est au moins responsable. Le dispositif mis en place quand il n’y avait guère plus de 500 000 Français à l’étranger, voilà à peine dix ans, est-il toujours d’actualité, alors que nous sommes désormais plus de 2 millions à y vivre , Face à l’augmentation croissante de la population expatriée, dans le cadre d’un débat général pour la recherche d’une fiscalité plus équitable, le principe de la participation fiscale des Français à l’Etranger n’est pas à écarter a priori. Une fois acquis -ou rejeté-, ce principe, il sera toujours temps d’analyser si nécessaire, les méthodes pour le mettre en pratique. En effet, ce que des conventions fiscales ont mis en place, de nouvelles peuvent le modifier. Il me semble que notre première démarche, face à ceux qui brandissent des clichés éculés, est de remettre l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (IRPP) en perspective, ce qui permet de relativiser largement les enjeux… et de recentrer le débat. Les recettes budgétaires pour 2010 sont de l’ordre de 254,380 Milliards d’Euros. 59% de ces recettes proviennent des impôts indirects dont 49% de la TVA. Le montant de l’IRPP
Intervention de Marc Villard* à l’occasion de la venue de Madame Idrac à l’Assemblée des Français de l’Etranger. *Porte Parole pour l’occasion du Groupe Français du Monde-ADFE et Président de la Commission des Finances et Affaires Economiques (Après l’intervention de Mme Idrac, 4 Conseillers devaient intervenir, pour les différents Groupes représentés à l’AFE ) Madame le Ministre, Je crains fort que nos interventions se suivent et se ressemblent…nous travaillons ensemble dans la même Commission, nous avons globalement, au-delà de nos sensibilités politiques, les mêmes préoccupations, les mêmes attentes, celles du terrain. Aussi vais-je essayer d’aborder notre sujet sous un autre angle. Madame, nous avons besoin de votre aide, bien sur nous avons besoin de votre aide pour adapter le dispositif d’appui au Commerce Extérieur aux nouvelles données économiques aux nouveaux types d’entreprises, d’entrepreneurs individuels qui s’implantent chaque jours plus nombreux à l’étranger, mais aussi et surtout, nous avons besoin de votre aide, dans ce contexte budgétaire contraint, pour nous aider à faire changer la perception que la majorité des Français, élus et responsables politiques compris ont des Français de l’Etranger. Non nous ne sommes pas une charge pour la France ! Non nous ne sommes pas tous des nantis évadés fiscaux ! Au contraire, nous sommes une chance pour la France ! Nous sommes un des vecteurs de son développement et de son rayonnement à l’étranger. Nous espérons que vous Madame le Ministre en charge du Commerce Extérieur en êtes persuadée… Le développement du Commerce Extérieur