Loose Blues – Bill Evans

Jeunes gens, Je sais, je vous ai négligé ces derniers temps. Une petite virée de trois semaines en Chine m’a un peu freiné dans mes ardeurs jazzistiques. J’ai vainement cherché pour vous un arrangement signé Mao Tse Toung de « I’ve found a new baby » (pour big band. Big band « En avant »). J’ai aussi cherché un arrangement de « I’m a fool to love you » par Jiang Qing, la veuve de Mao (arrangement pour quartet évidemment), mais sans succès. La Chine n’est plus ce qu’elle était. Je me rabattrai donc sur du solide, et je vous recommande donc un disque peu connu, me semble-t-il, de Bill Evans, Loose Blues. Et c’est dommage, car il vous permet d’entendre, outre Evans, en grande forme, le saxophoniste ténor Zoot Sims, Jim Hall à la guitare, Ron Carter à la basse et Philly Joe Jones à la batterie. Que du bon ! Dans ce disque, mes chansons préférées sont les deux versions « alternate » de Loose Blues qui introduisent le disque. La progression harmonique est tout à fait inhabituelle. Elle rappelle un peu celle de « Interplay », un autre grand disque de Bill Evans, avec Jim Hall. Zoot et Bill exposent le thème à l’unisson. Solo de Jim Hall, puis solo de Zoot Sims. Il faudra que je vous reparle de Zoot Sims, un ténor « cool » dont le style rappelle parfois celui de Stan Getz, mais dont le phrasé et les idées

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You go to my head – Haven Gillespie et Fred Coots

Jeune gens, cette semaine, je vous recommande tout particulièrement la version de  »You go to my head » , le standard de Haven Gillespie et Fred Coots (ne pas confondre avec Dizzy Gillespie , par Paul Desmond et david Brubeck, en duo, dans le disque « 1975 : The duets Bruneck – Desmond. Un enregistrement en public. Par sa sonorité et sa mélancolie, Desmond donne une couleur à la fois sombre et nostalgique à ce thème. Je suis sûr que vous apprécierez. Youtube : Sarah Lazarus et Birelli Lagrenne Bonne semaine ! (Licence et propriété intellectuelle selon les clauses youtube)

You go to my head, Desmond et Brubeck

Cette semaine, je vous recommande tout particulièrement la version de « You go to my head », le standard de Haven Gillespie et Fred Coots (ne pas confondre avec Dizzy Gillespie), par Paul Desmond et David Brubeck, en duo, dans le disque « 1975: the duets – Brubeck – Desmond. Un enregistrement en public.   Par sa sonorité et sa mélancolie, Desmond  donne une couleur à la fois sombre et nostalgique à ce thème. Je suis sûr que vous apprécierez. Youtube : You go to my head, Desmond et Brubeck (Licence et propriété intellectuelle selon les clauses youtube)    

I know that you know

I know that you do not know « I know that you know », tout au moins la version déjantée enregistrée, sous le nom de Dizzy Gillespie, dans le disque « Sonny side up ». Les jazzmen n’ont jamais pu s’empêcher de faire des jeux de mots. Pensez au « Struttin with some barbecue » d’Armstrong. Ici, Sonny side up, ce n’est pas un œuf sur le plat avec le jaune au dessus, ce sont les deux Sonny (Rollins et Stitt). Vous connaissez Rollins, bien sûr, mais vous êtes certainement moins nombreux à connaître et à écouter Sonny Stitt. C’est un tort. Dans ce thème, il tient largement tête à son confrère, sur un tempo infernal (la noire est à 320).  Le thème est joué par Gillespie, qui laisse ensuite les deux furieux s’empoigner. Premier solo de Rollins, second de Stitt. Au-delà de la performance, ce que j’aime dans ce morceau, c’est qu’il est… drôle. On dirait une course dans un film des Marx Brothers ! Vous noterez que le tempo est tellement rapide que, sur les chorus, la basse ne bat plus à la noire, mais à la blanche (une fois tous les quatre temps). C’est un disque Verve. Enregistrement Norman Grantz. 1957. Youtube : I know that you know (Licence et propriété intellectuelle selon les clauses youtube)      

I’m a fool to want you, Chet Baker.

Cruel dilemme cette semaine. Je voulais à l’origine vous recommander la version de « I’m a fool to want you » de Billie Holiday, (Lady in satin), et puis, j’ai fait une recherche sur You tube, et bingo, je suis tombé sur une chose extraordinaire: la même chanson, chantée par Chet Baker, dans le documentaire tourné par Bertrand Fèvre , 25 novembre 1987 dans un studio d’enregistrement parisien, le Clap’s studio, avec Alain-Jean Marie au piano, entre autres. Chet va bientôt mourir, il ne le sait pas, (il est mort à Amsterdam, le 13 Mai 1988), mais la mélancolie est partout, dans son interprétation chantée, et dans son court solo de trompette, et dans le petit scat qui le suit. Bouleversant. A éviter aux âmes sensibles. Youtube : I’m a fool to want you, Chet Baker (Licence et propriété intellectuelle selon les clauses youtube) Ceci étant dit, la version par Billie est aussi complétement poignante. Tout ceci n’est pas très gai. La prochaine fois, j »essaierai de vous trouver des choses moins lourdes.

Tricia Evy et Xavier Richardeau, Je me suis fait tout petit

Je ne peux pas parler que des saxophonistes. Il n’y a pas que cela dans la vie. Donc aujourd’hui, je voulais vous orienter vers des chanteuses. Mais qui ? La tention est forte de parler encore et toujours d’Ella bien sûr, mais pas aujourd’hui. Non, je vous recommande une chanteuse encore peu connue, Tricia Evy. Je l’ai découverte « à la feuille » sur TSF jazz, avec un accompagnement à la guitare, à la Joe Pass, et un sax. Celui-ci n’est autre que Xavier Richardeau, qui ici joue de l’alto, mais qui est plus connu au baryton (voir son très joli thème « It makes sense, Maxence »). Je vous propose donc une version de « Je me suis fait tout petit ». Les vrais amateurs apprécieront. Une femme de goût donc. Voici le lien. Mes excuses à nos amis du Laos et de Syrie qui ont peut-être des difficultés à se connecter. Youtube : Tricia Evy et Xavier Richardeau (Licence et propriété intellectuelle selon les clauses youtube)

Salvador – Brassens, Je me suis fait tout petit…

Prépare toi à passer deux minutes de bonheur absolu! Le « je me suis fait tout petit devant une poupée » me donne la chair de poule. Le jeu des regards, des sourires,  entre Salvador et Brassens m’a mis les larmes aux yeux. Si seulement il pouvait y avoir un paradis où on pourrait les retrouver… Youtube : Salavador & Brassens (Licence et propriété intellectuelle selon les clauses youtube) Laurent

Quand Billie Holliday regarde Lester Young

Avant que j’oublie, je t’envoie le lien pour le court métrage avec Billie Holliday Tu verras: image dégueulasse, son pourri, mais émotion maxi, surtout quand Billie regarde Lester. Youtube :Quand Billie Holliday regarde Lester Young (Licence et propriété intellectuelle selon les clauses youtube) Je me dis aussi que si je m’achetais un chapeau rond comme Lester, et des « Converse », je jouerais peut-être comme lui. Amitiés Laurent