Le Petit Journal: Marc Villard : « L’AFE doit se concentrer sur l’essentiel »
Marc Vilard, premier président élu de l’Assemblée des Français de l’Etranger (AFE), a aujourd’hui la lourde tache d’élaborer les règles de fonctionnement de la nouvelle assemblée. En pleine réflexion sur les rôles de chacun au sein de l’institution, ses priorités n’en demeurent pas moins centrées sur les préoccupations au quotidien des Français de l’étranger
« Un président de cohabitation »
Lors de la réunion plénière du 6 octobre 2014, les 90 conseillers de la nouvelle AFE élue en juin, ont majoritairement porté leurs suffrages sur Marc Villard, conseiller du groupe Français du monde-ADFE (gauche républicaine). C’est en partie grâce à l’appoint des voix des 12 conseillers du groupe des Indépendants qu’il préside une assemblée majoritairement de droite. « Je suis un président de cohabitation ! » ironise Marc Villard. « A présent, Je ne suis pas du tout inquiet de la façon dont on va pouvoir travailler. Lorsque nous parlons des Français de l’étranger, nous sommes la plus part du temps tous en phase. Il s’agira de trouver un terrain d’entente lors des débats qui promettent justement d’être riches. » Et d’ajouter : « Je crois que ça n’est pas un hasard si c’est moi qui suis à ce poste. J’ai la réputation d’être plutôt quelqu’un de rassembleur. »
« Rapprocher les représentants de l’AFE des Français de l’étranger »
On pourrait penser qu’en réduisant le nombre d’élus de 153 à seulement 90, l’AFE est en perte de vitesse. Selon son nouveau président « l’intérêt de la réforme est justement de rapprocher les Français de l’étranger de leurs représentants. Avant, il n’y avait que 153 élus présents sur le terrain tout en siégeant à l’Assemblée. Aujourd’hui, 453 conseillers consulaires élus sont sur le terrain et 90 d’entre-eux siègent à l’Assemblée. La représentativité de l’Assemblée est donc mieux assurée. » Pour Marc Villard, la répartition des rôles est assez claire : « Les conseillers consulaires règlent les problèmes locaux avec l’administration consulaire. L’AFE les analyse d’un point de vue plus global et les fait remonter aux élus (députés et sénateurs). »
Propos recueillis par Claire Largillière (www.lepetijournal.com) mercredi 26 novembre 2014